Quelles fonctions support face à la dégradation régulière des indicateurs de santé psychique au travail ?
L’atelier expérimental du TAO TANK©
SVP Psy
Contexte général
Si, en 2020 en France, on ne meurt plus ou on ne se blesse plus dans les usines sidérurgiques comme dans les années 50, il n’en reste pas moins que la santé se situe au cœur des problématiques fortes du travail. Ainsi est-il noté une convergence des enquêtes à la fois universitaires et de vulgarisation concernant l’accroissement des problèmes de santé mentale au travail.
La gouvernance du TAO a fait de ce thème l’un des huit axes de réflexion et d’action de son programme 2020 – 2023. L’objectif est de trouver les leviers pour infléchir les courbes désastreuses que nous avons sous les yeux, en particulier (car c’est là la vocation du tao) par une redéfinition du rôle et des actions concrètes des fonctions support.
Pour ce thème, nous bénéficions d’un partenariat avec le Pôle Santé d’HEC Montréal.
Les leviers peuvent être nationaux, voire européens, par la prise de conscience et l’effort d’innovation managériale d’acteurs surplombants, ou locaux, avec des expérimentations susceptibles de faire bouger les lignes.
L’une de ces initiatives locales sera animée par Vincent Loury (formateur et consultant RIST, psy de l’Ecole de Palo Alto).
L’atelier expérimental animé par Vincent Loury
Il s’agit de tester une nouvelle forme d’appui, qui consiste à mettre à disposition des DRH une cellule de psychologues et psychanalystes en mode « back office » et « SVP ». Le métier des DRH leur permet d’aborder la quasi-totalité des situations difficiles de leur organisation. Cependant, certains comportements individuels sortent des schémas, appellent d’autres grilles de lecture et d’action. Les DRH sont bien souvent démunis et isolés, surtout s’ils n’ont pas eux-mêmes de formation psycho. Le concept à l’essai : leur apporter (et à eux seuls) un premier conseil, suggérer des éléments de décryptage, de premières actions pouvant favoriser un diagnostic, un dialogue et des prises de conscience, et les conseiller sur la manière de communiquer aux dirigeants sur les risques psychosociaux concrets.
Notre approche dominante serait inspirée de l’Ecole de Palo Alto, dont Vincent Loury est issu lui-même, qui part du constat que le « malade » l’est très souvent devenu du fait de son environnement, personnel et professionnel, et qu’il s’agit d’abord de « soigner » les interactions avec l’environnement. Cette approche sera complétée ou selon les cas remplacée par celles de psy ayant des référentiels plus classiques.
L’atelier expérimental du TAO TANK s’attachera à challenger le concept, préciser les modes opératoires, les contenus-type raisonnables, la manière de travailler en équipe au sein de la cellule, mais aussi le cadre éthique (voir par exemple la question du RGPD). Un corpus de cas devrait être constitué rapidement et, anonymisé, devrait être analysé par les participants de l’atelier. Une réflexion sur l’impact QVT de ce type de dispositif à l’échelle d’une organisation, ainsi que sur le métier de DRH devrait en découler.
Participants
L’atelier expérimental est une forme de recherche-action, qui va concerner la cellule psy, mais aussi des observateurs du Pôle Santé d’HEC Montréal et de l’équipe RIST.
Seront également avec nous deux consultantes du Cabinet Lexagone, spécialisé dans les questions d’éthique et particulièrement de RGPD.
Les observations qui seront faites devront être partagées par un groupe de praticiens du think tank, auquel peuvent se joindre des acteurs extérieurs se sentant particulièrement concernés par le sujet.
Ecrivez-nous si vous souhaitez participer à cette activité du TAO TANK©
contact@rist-groupe.fr
Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter un bon confinement, une belle prudence, du courage et de l’audace dans la préparation de l’action à venir !
L’équipe RIST
