Cette séance sera animée par Jean-François Chanlat. Professeur Emérite à l’Université Paris Dauphine et Membre de RIST.

Elle entre dans le cadre de la nouvelle série d’ateliers éditée par RIST dans le champ de la Recherche – Innovation – Sciences – Technologies : « De Nouvelles Théories pour de Nouvelles Pratiques ».

Il existe à notre connaissance très peu de travaux portant sur le stress des chercheurs, en France et dans le Monde. Il faut dire que l’idée qu’a la Société vis-à-vis de ce problème semble coïncider avec le regard que peuvent porter sur lui les théoriciens du stress. Disons-le, la Société a tendance à considérer le métier de chercheur comme étant l’un des moins stressants, l’un des plus confortables ; et d’autre part, les quelques grilles de lecture théoriques dont nous disposons (Karasek, Bekker et Demerouti, etc.), laissent penser qu’effectivement, sur un axe « stress », les métiers de concepteur et de chercheur, par exemple, se retrouvent aux antipodes.

Pourtant, et c’est là le paradoxe qui sera un point de départ pour l’atelier, nous le savons tous, les chercheurs sont (souvent) stressés à l’extrême.

Les échanges s’organiseront autour de la réflexion que développe Jean-François Chanlat sur la production sociale de la maladie, sur les relations complexes entre individus et organisations qui génèrent et parfois régulent ou même éliminent les facteurs de stress. La prise en compte des spécificités du métier générique de chercheur permettra (peut-être ?) d’élucider le paradoxe introductif, et d’ouvrir des voies thérapeutiques…